Il était... un poème.

Il était... un poème.

Paradis Éphémère

J'aime dormir.

Ne me réveillez pas.

Je suis si bien dans mes rêves.

Les ennuis qui usent prématurément

mon corps déjà affaibli,

ne m'atteignent plus.

 

Le temps long et court est absent

et je plane tout doucement

dans la béatitude silencieuse

près de la douce Morphée.

Dans ses bras, elle me berce

avec la tendresse d'une mère

comme si j'étais un nouveau-né.

 

Dans cette ivresse

que je ne désire plus quitter,

je vois mon ardoise

maintenant libre de grisaille

se couvrir de couleurs apaisantes.

 

Quand je dois quitter ce paradis

et que la douleur du quotidien m'assaille,

alors vivre dans ce monde anormal

qui n'est pas fait pour moi

et ça, depuis tellement longtemps

me fait retourner dans mes rêveries.



©Gaston Rossignol



11/12/2024
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