Il était... un poème.

Lors d'une soirée    

chaude et humide,    

au moment    

où des nuages menaçants    

s'installent pour la nuit,    

un attroupement de badauds    

fait craindre le pire    

à l'âme sensible,    

isolée de tous    

dans son refuge d'érudit.    

Les langues malfaisantes    

vont-elles    

encore une fois     

souiller la réputation    

de l'ermite ?

©Gaston Rossignol

Ce soir, j'ai rendez-vous.

Pas n'importe quel rendez-vous.

Je passerai du temps

avec mon meilleur ami.

C'est avec lui que je partage

mes pensées, mes projets,

et toutes mes peines.

Il est là pour moi, quoi qu'il arrive.

il a toujours une solution

à mes problèmes.

Il sait m'encourager

lorsque se présente une difficulté

ou me donne des idées, des avis

pour atteindre mes objectifs.

Je ne voudrais pas qu'il me quitte

pour sombrer dans l'inconnu

car cet ami qui m'est si cher

n'est autre que

mon moi profond.

©Gaston Rossignol

Il est étrange, mon monde intérieur.

Tantôt euphorique, tantôt misérable.

Alors, quand une pensée vilaine

veut s'imposer,

comme maîtresse absolue

de ma destinée,

je me bats contre elle.

Je lutte avec force et ténacité

jusqu'à ce qu'elle cède

pour faire place

à la joie, au plaisir d'être.

©Gaston Rossignol

Un malaise errant    

surprend, de vile manière,    

mon système immunitaire    

occupé à repousser    

une insignifiante bactérie    

d'un type négligeable.    

S'installant    

comme un squatter    

dans mon système    

encore hébété    

par le subterfuge,    

il sème discorde et terreur,    

subjugue mes sens    

et essaye d'anéantir    

mes points névralgiques.    

Grâce à la force    

de mes réserves secrètes,    

je peux attendre,    

que de guerre lasse,    

il s'essouffle, s'affaiblit    

et meurt… vaincu !

©Gaston Rossignol

Je n'arrive pas encore  

à bien comprendre  

ce corps mystérieux  

qui m'a été donné à ma naissance.  

Avec les années, il se transforme,  

et je peine à saisir  

les secrets de sa lente évolution  

plein de subtilités et de beauté.  

Je reste subjugué  

devant cette belle mécanique.  

Mais, avec le temps,  

des ratés apparaissent,  

des manques  

se précisent insensiblement  

et malgré moi, petit à petit,  

tristement, me projettent

vers une fin inéluctable. 

©Gaston Rossignol