Il était... un poème.

Le temps passe trop vite,

et pourtant la route

fut très longue et sinueuse.

Tout change autour de moi,

sauf mon moi profond.

Les blessures d'autrefois,

subies voilà des lunes,

sont encore présentes,

comme si elles avaient

été faites hier.

Je me sens encore

comme l'enfant que j'étais,

pleurant sa souffrance

dans l'indifférence

de mes mentors.

©Gaston Rossignol

Comme un feu d'artifice spectaculaire,

des pensées tournent et retournent

dans mon pauvre cerveau,

toutes les couleurs en même temps.

Lesquelles choisir dans ce chaos ?

En sélectionner une au hasard ?

Non ! Elles me dominent et

m'obligent à les aimer toutes.

Je me sens assujetti par elles,

qui ne me donnent aucun répit.

Même si je les supplie

de respecter ma dignité,

elles deviennent plus agressives.

Alors, de guerre lasse,

j'abandonne et les laisse m'assaillir,

jusqu'à ce qu'elles se tarissent  

et quittent mon système nerveux.

©Gaston Rossignol